Congrès de “l’enfant et la vie”

Conférence “Transmettre la joie de vivre”

Françoise Marchand m’a particulièrement rejointe  dans sa conférence.
Ce n’est pas que « j’ai failli pleurer », j’ai véritablement pleuré car cette belle femme m’a touchée. Là où je suis le plus vulnérable, dans des lieux de blessures secrètes ou déjà regardées… Elle m’a touchée, remuée profond, là où je me sens femme, épouse, mère. Elle m’a réveillée dans la femme solaire que je suis, de fond, et dans mes souffrances d’hier et d’aujourd’hui à continuer de guérir pour que jaillisse toute mon énergie.
Dans la Maman qui a vécu l’insupportable déchirure de la séparation de 3 semaines d’un aîné prématuré, mis en couveuse, à l’époque.
Dans l’épouse un jour démunie parce que elle et l’homme de sa vie ne disaient plus, ne vivaient plus, ne parlaient plus de leur essentiel
Dans l’épouse, solide de fond, qui se redresse et lâche ses béquilles pour continuer à avancer avec l’homme de sa vie
Dans la femme mûre et encore si ardente qui aime son corps avec son âge et ses limites.
Dans la grand-mère toute récente qui retrouve son cœur profond, intact, au service de la vie de  cette toute petite et de ses parents
Dans la femme de recherche et de combat qui jamais ne se résignera à être ce qu’elle n’est pas.
Dans la femme au service de la croissance, de la sienne d’abord, de celle de ses proches et aussi de tous ceux à qui elle peut apporter un plus par l’écoute, la vision, l’école de formation humaine PRH.
Dans la femme joyeuse, chahuteuse, gaie, vivante, sportive, simple, vraie, authentique…
Voilà tous ces endroits où j’ai été touchée, où j’ai pleuré parce que en entendant Françoise Marchand, je l’entendais parler de ce qui tisse une vie, des éléments de ma vie, de l’essentiel, de l’amour, la blessure, la souffrance, le deuil et encore la vie.
Parce que cette femme exulte une liberté d’être que j’aime. Ce qui m’a le plus frappée, finalement, c’est son immense liberté d’être et d’inviter à la vie malgré les écueils sur le chemin, c’est de croire à la vie, toujours, à la vie plus forte, indestructible, intégrale au cœur de nous. La vie en nous qui n’est pas que roses et marguerites, la vie parfois violence, parfois intense désir, parfois paisible aspiration, parfois insupportable dilatation, parfois inavouable intention, parfois exubérante audace, parfois éblouissante révélation. C’est ça que j’aime chez vous, Françoise, continuez, surtout continuez !!

 

 

 Cocktail explosif, catharsis, pleurs rires et transpiration, chaleur volcanique, comédie dramatique ou plutôt drame comique voici comment j’ai reçu la « conférence du matin ». Comme tant d’autres, j’ai eu ma dose d’émotions et cela m’a fait un bien fou, moi qui étais crispée depuis plusieurs semaines. Je me suis sentie libérée et transformée par la douce folie contagieuse de Françoise Marchand

 

Lille (27 mars 2010) , Congrès des quarante ans du magazine “l’Enfant et la Vie”

Une rencontre amoureuse

Comment ne pas prendre la plume après une rencontre aussi “saisissante” …vous offrir à vous lectrices et lecteurs de “l’enfant et la vie”, ou parents chercheurs, ce que je vous dois et vous équipe rédactionnelle , ce que vous avez permis.
Si l’intitulé de cette conférence fut hésitant, c’est simplement qu’un évènement bien appréhendé accouche souvent d’une très belle réalité!
Sentir que je pouvais offrir une douce folie, une femme sauvage,une maman bienveillante, une conférencière solaire, ces identités multiples d’alliance de l’enfant intérieur, de la femme, de la mère et de la  professionnelle qui m’habitent …comme un bouchon de champagne explosif en apéritif d’un repas “de grand chef de la parentalité”, et l’oser en prenant la douce main tendue d’une rédactrice “en chef” dans la mienne, une ODE… ÎLE…..ANNEAU de l’alliance au féminin,  fut un immense bonheur pour moi.
J’aime à dire qu’un grain de gaité, qu’un grain de folie…sont comme le sel et les épices …le grain de gaité est comme le sel, il assaisonne tout et tout le monde en veut dans son plat…le grain de folie est comme les épices, il est dur à doser pour sublimer un plat.et certains les trouvent surdosées dès qu’ils entrent à leur contact! Il y a bien longtemps que je n’ai osé un plat aussi audacieux…que celui que je vous ai servi à  Lille. Le hasard des couloirs “parlant” et le courage de certaines femmes m’ont fait entendre que cette nouvelle cuisine pouvait être indigeste pour certaines, trop surprenante pour d’autres. Il y a bien lontemps que j’ai renoncé à faire ce que l’on appelle “ unanimité”  …faire “un”, c’est refuser l’altérité, c’est rêver encore en ces relations symbiotiques qui nous croyons, vont nous combler, alors qu’elles réveillent et parlent tous les manques.

Merci du fond du coeur, à ces quelques femmes qui ont oser, dans le bain de joie et de plaisir qui  était restitué après cet instant de partage, oser dire leur différence de perception, leur inconfort,  et qui, à ma réaction d’accueil, ont lu, en elles le pourquoi de ce mal-être, et m’ont fait une immense confiance en me le livrant:
“Je crois que je prendre la décision d’ arrêter mon travail pour être moi auprès de mes enfants et arrêter de refuser d’être heureuse…dit une….je vais reprendre mes études, il est temps! dis une deuxième,…nous allons prendre soin de notre couple avant qu’il ne soit trop tard…disent les troisième….” . Je rêve, par la posture originale de ma communication affective de conférencière, j’ai l’espoir caché, d’inventer un mode conférencier thérapeutique! Quelle ambition! Tous ceux qui sont venus me dire leurs allergies aux épices  de folie et de surprise ,âmes trop chatouillées là où ça fait mal, m’ont fait l’immense cadeau d’entrevoir cette possibilité dans l’effet généré par mes conférences.
Et puis, il y a eu les autres…si nombreuses….si enchantées que leurs chants de baleines dans la houle de l’océan de joies et de tristesses, de câlins et de bisous, m’ont dit que le dosage de mes épices avait sublimé leur “palais” ….douces princesses , milles mercis de vos enchantements tours à tours décrits…comme des éveils, des réveils (désirs d’être au plus près de vos enfants, d’accueillir leurs différences, de se reposer du monde du travail, de reprendre en joie des études, d’oser un nouveau métier, d’oser un engagement amoureux de long terme…que de cadeaux!)   des partages, des retrouvailles….vous, les femmes….m’avez livré vos talents, votre douceur, vos passions de naturalistes bienfaitrices pour la planète et la relation humaine, en rêvant de collaborations et d’alliance avec moi : quelle reconnaissance! Quelle validation ! Un simple Merci n’y suffirait …que le goût de cette plume et son envol au vent vous soit réconfortant autant que ce que j’ai reçu en cette date anniversaire de ces mots si simples mais si forts “ l’enfant et la vie”!
Et dire cette immense qualité d’accueil, la veille pour être disponible à ma conférence, dans un château tenu par une reine, un havre de paix dans une douceur de partage, bienfaitrice.
ET enfin, clamer cette touche si guérissante de la portance de mes consœurs formatrices , communicantes sur les mêmes chemins ..merci de vos encouragements à aller encore plus haut …encore plus fort…Pour oser ce que je suis si heureuse de vous offrir en cet instant présent…l’affirmation de ma “différence” comme conférencière et le plaisir de l’écriture!
Quand j’entends ” Françoise, vous créez de l’évènementiel éphémère !… et ma joie réside dans le fait d’avoir assisté à un moment unique qui ne se reproduira pas!”…je suis émue  , de cette douce analyse.
Car, Il n’y a du bonheur et de la joie pure que dans l’instant présent !
J’espère du fond du coeur que ces quelques lignes vous ont transmis un petit filet de joie rayonnante que vous allez pouvoir à votre tour transmettre. Ainsi ceux s’aiment…. Ainsi se sème, la paix dans le monde.
Je vous souhaite une belle journée et vous quitte bien chaleureusement.

Françoise Marchand.